CHANGCHUB
Cultivating Buddha Mind

Friday, November 18, 2011

La satisfaction dans le samsara


Śantideva, un très grand érudit du 8e siècle, a fameusement dit que tout bonheur provient du fait de se soucier du bien-être des autres, et que toute souffrance provient du fait de se soucier que de soi-même. Pour prendre une exemple élevée et admirable, le Bouddha atteignit l'Éveil parce qu'il œuvrait pour le bien des autres. Peut-être plus concrètement, nous pouvons même voir au niveau ordinaire que les qualités telles se sentir bien dans sa peau, être entourés de famille et d'amis sûrs, et vivre à l'abri des tromperies, naissent de notre intérêt à l'égard du bonheur des autres. Par contre, s'il n'y a qu'égocentrisme, nous voyons même les bonnes circonstances de façon négative. C'est comme dit le Dalaï Lama:
«Si chacun de nous se mettait du fond du cœur à cultiver le souhait d'aider les autres et même l'ensemble des êtres, nous gagnerions alors une solide sentiment de confiance qui mettrait notre esprit dans un état d'aise. Lorsque notre esprit jouit de ce genre de tranquillité, le monde entier pourrait bien se tourner contre nous et devenir hostile que cela n'affecterait pas notre calme mental. À l'inverse, quand notre esprit est agité et perturbé ou que nous affichons de la malveillance à l'égard d'autres êtres, même s'ils n'ont aucune mauvaise intention à notre endroit, notre propre attitude nous les fera sentir négatifs et sévères à notre égard. Ceci est le reflet de notre attitude intérieur, de nos sentiments intimes, et de notre manière de ressentir. C'est pour cette raison que nous vivrons constamment dans la peur, la contrariété, l'anxiété et l'instabilité.»
Dommage, donc, que nous passons notre temps à nous soucier de nous-même. Du coup, nous ne sommes ni omniscients, ni libérés de souffrance. Nous n'arrêtons pas de nourrir un moi éphémère; il est un dicton qui nous rappelle que «Depuis ma naissance, j'ai mangé un montant de nourriture égal au mont Meru (dans la cosmologie bouddhiste, ce dernier est haut d'au moins 1,184,000 km), j'ai bu de l'eau en quantité égale à l'océan (qui est large de 2,220,000 km), et toujours je ne suis pas satisfait.»

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